La vie n’est définitivement pas un long fleuve tranquille … surtout lorsque tu fais une rando trail !
Nous étions huit au départ de cette randonnée du tour des Causses version quatre jours.

Les participants

Mercredi soir, j’ai retrouvé des habitués comme Patrick qui vient rouler avec moi depuis presque 10 ans maintenant et qui roule toujours au guidon de sa 1250 GS.
Philippe G. au guidon de sa KTM 250, Philippe H. au guidon de sa CRF 300 et Philippe C. au guidon de la nouvelle Suzuki DR-Z4S.
Il y avait aussi Laura avec qui j’ai déjà eu le plaisir de rouler dans les Alpes durant l’ AAMF qui est venue avec sa V-Strom 800 DE.
J’ai eu le plaisir de faire la connaissance de Ludovic, ancien enduriste qui venait mettre les roues de sa KTM 890 pour la première fois sur les pistes et pour terminer Xavier qui lui louera comme Philippe une de nos nouvelles DR-Z4S.
Philippe et Xavier ont eu la chance de partir au guidon de DR-Z4S flambant neuves !
Nous partons tôt jeudi matin car une grosse matinée nous attend.
La météo est bonne. Il fait un peu frais et le temps est un tantinet couvert mais pas de pluie au programme. La matinée se passe bien. Chacun prend ses marques et tout se déroule sans accroc.

Ça se complique !

C’est au milieu de l’après-midi que cela va se compliquer un peu.
Lors d’une descente en sous bois sur une piste bien dégradée et recouverte de feuilles mortes, Xavier n’a pas vu le gros caillou qui lui fera changer brutalement de direction.
C’est à ce moment précis que s’est engagé un face-à-face entre Xavier et un arbre !
Bon, sans surprise l’arbre a gagné.
Le diagnostic est assez rapide, la clavicule de Xavier n’a pas résisté à l’impact.
Xavier terminera donc les deux cents mètres de piste à pied pour rejoindre la route juste devant une maison (la seule à des kilomètres à la ronde) où la propriétaire l’accueillera au chaud devant la cheminée en attendant les secours.
Secours qui sont arrivés en force puisque trois infirmières sont arrivées en VL, suivies d’une ambulance avec à son bord trois jeunes femmes pour le transport sur l’hôpital le plus proche.
Après examen il s’avère que Xavier avait, en plus de la fracture de la clavicule, une luxation de l’épaule !
C’est sans doute pour cela qu’il n’a pas voulu terminer la rando avec nous.
C’est donc à sept que nous repartons pour terminer cette première journée.
Le lendemain il fait encore un peu frais mais grand beau.
La journée se passe à merveille et même si le temps se couvre un peu à notre arrivée sur Millau cela ne nous a pas empêché de profiter des magnifiques paysages de cette région.
Nous repartons samedi matin pour notre troisième jour de rando.
Laura et Ludo, ayant un rythme plus élevé que le reste du groupe, ont depuis l’après-midi du premier jour pris l’habitude de partir devant.
Connaissant bien les participants, j’avais anticipé cette possibilité et les avais équipés de gps avant de partir.

Ça se complique encore un peu

En fin d’après-midi, Philippe C., qui selon ses dires, n’avait pas suffisamment de vitesse (et n’était visiblement pas très concentré), a terminé sa course dans le fossé. Tout ça à très faible allure…
Anecdotique me direz-vous ?!
Le seul problème est qu’il a eu la mauvaise idée de poser sa main entre le sol et le rétro de la moto.
Résultat : suspicion de fracture ou luxation du majeur gauche.
Coup de chance nous ne sommes qu’à 12 km d’un hôpital.
Philippe ne souffre pas et peut reprendre le guidon pour s’y rendre.
Il n’aura fallu que peu de temps aux urgences pour qu’ils nous le rendent presque opérationnel.
Il s’agissait d’une luxation qu’un médecin a remis en place sans séquelle. Mais par prudence Philippe nous suivra par la route pour la dernière journée.
C’est donc à six que nous terminerons cette randonnée et la dernière journée se passera idéalement.
Sur quatre jours de rando, deux auront été un peu chamboulés.
Les randos trail ne sont définitivement pas de tout repos.
Je souhaite évidemment un prompt rétablissement à nos deux blessés (enfin surtout à Xavier). Et petite dédicace pour Patrick qui est toujours aussi impressionnant au guidon de son enclume -enfin sa 1250 GS- sur lequel l’âge n’a aucune prise malgré ses 72 printemps !